Les rythmes déphasés d’une crise globale

Il y a deux manières de décrire les derniers rebondissements de la crise politique européenne en Allemagne et en Irlande : en constatant que tout est ouvert ou bien que les incertitudes sont fortes, ce qui n’est d’ailleurs pas incompatible. Avec la démission inopinée de la présidente de la CDU, résultat d’un profond clivage en son sein, et le succès électoral historique et inattendu du Sinn Féin, les cartes vont être dans les deux cas redistribuées, mais comment ?

Les jours avec et les jours sans

Par les sombres temps qui courent, le démantèlement de l’Union européenne ne se traduit pas par des demi-mesures. Beaucoup d’explications sont données à la victoire des conservateurs et à la débâcle travailliste qui accréditent la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, mais une d’importance est négligée : le visage néolibéral que l’Europe a obstinément présenté aux électeurs britanniques du Labour n’a pas contribué à la rendre attirante, d’où leur vote.

L’Allemagne dans un sérieux tumulte

Les analystes suivent avec attention les hoquets du système financier, conscients que tout peut arriver sans crier gare. Et les politologues ne sont pas en reste à propos de la crise politique qui secoue l’Europe. Avec un intérêt particulier qui se déplace, hier pour l’Italie et demain pour l’Espagne. Mais c’est la situation en Allemagne qu’ils suivent de plus près, conscients que si un déblocage et une relance devaient intervenir, ils proviendraient nécessairement de là. Non sans risque qu’ils prennent leurs désirs pour une réalité…